lundi 6 avril 2015

Atelier dirigé 4: Appréciation du travail de Sophie Calle




Question 1
Pour faire l’appréciation du travail de Sophie Calle, j’ai choisi le projet L’Hôtel (1981). Il s’agit d’un projet qu’elle a eu l’idée de faire durant La suite vénitienne (1980). Il lui arrivait souvent, le matin, d’attendre près de l’hôtel où l'homme qu'elle suivait dormait, jusqu'à ce qu’il sorte explorer Venise. Le soir, lorsqu’il revenait à l’hôtel, elle la suivait, mais ne pouvait bien sûr pas rentrer dans l’hôtel. Elle ne cessait d'imaginer l'intérieur de l'hôtel. C’est à ce moment qu’elle a eu l’idée de se faire engager comme femme de chambre dans un hôtel à Venise. C’est après une année de démarches qu’elle a été capable d’obtenir un remplacement d’environ trois semaines. Pour la durée de cet emploi, elle a photographié les objets des clients de l’hôtel, prenait des notes sur leurs habitudes.

Question 2
Je crois que ce projet évoque la fascination que nous avons envers les autres humains. J’y vois en quelque sorte un hommage à la curiosité pour les petites choses, entre autres les habitudes d’hygiène, d’organisation, de voyage, de lecture, etc. Le fait qu’elle se donne le droit de photographier les effets personnels des gens, je crois que cela signifie également que nous ne sommes jamais tout à fait à l’abris du voyeurisme, du désir des autres à entrer dans notre intimité, et qu’on devrait peut-être les laisser entrer un peu plus. En quelque sorte, nous sommes tous un peu curieux des habitudes des autres, et nous de devrions peut-être être moins gênés de les montrer. Les thèmes associés pourraient être le voyeurisme, l’intimité, les habitudes, la curiosité.

Question 3
Je crois que l’objectif du projet L’Hôtel est premièrement d’assouvir cette curiosité qu’elle a envers les habitudes des autres. Si je pense à des raisons pour lesquelles j’aurais entrepris quelque chose de semblable, ce serait aussi je pense pour essayer de comprendre les autres. Parfois, à travers certaines habitudes, on peut comprendre certains comportements. Également, je crois qu’en publiant les photos qu’elle a prises lorsqu’elle faisait l’entretient de ces chambres, Sophie Calle fait peut-être un appel à la compréhension, c’est-à-dire qu’il est normal d’être curieux envers les autres.

Question 4
J’aime beaucoup ce projet car je suis moi-même très curieuse envers les autres. J’aime bien observer les inconnus dans le métro, par exemple, et voir comment ils agissent en public, comment ils réagissent face à certaines situations, etc. J’ai vraiment l’impression que je vis de plus en plus dans un espace clos, fermé au monde extérieur, assise devant mon ordinateur, alors j’essaie d’entretenir cette curiosité envers les autres, cela me permet de rester connectée au monde autour de moi. Cela encourage aussi à créer des échanges avec les autres.

Question 5
Ce projet tombe dans mes goûts artistiques car j’aime bien lorsque des objets sont mis en valeurs. Je suis du genre à garder des objets parce qu’ils ont une valeur sentimentale. Les photos prises par Sophie Calle montrent des objets apportés en voyage par les clients de l’hôtel. Par rapport  aux images mises sur mon Pinterest, ce projet est quelque peu différent visuel, car j’ai tendance en art à aimer les belles images et illustrations, surtout très narratives, qui racontent une histoire, avec des belles couleurs et des lignes délicates. Par contre, au plan du thème, c’est tout à fait cohérent. J’aime les illustrations qui racontent des histoires, et les photos prises par Sophie Calle dans ce projet inventent en quelque sorte une narrative autour des objets des clients de l’hôtel.

Question 6
Ce projet évoque chez moi de la fascination et de la nostalgie. Cette importance accordée aux objets me fait penser à mes propres voyages et à mes souvenirs d’enfance. Je pense à toutes les fois où j’ai inventé des histoires autour de simples objets. Parfois, une simple roche devenait une pierre précieuse qui me donnait des pouvoirs dans un jeu inventé avec mes sœurs. D’autres fois, je regarde des objets comme des billets de trains, des cahiers de notes et des factures qui me rappellent des voyages vécus.

Question 7
Et je ne réponds pas à la question 7, parce c’est la plus difficile et je veux que vous trouviez vos propres réponses. Ne soyez pas fâchées contre moi.